P1000581

C’est une bonne nouvelle pour le football en France, le Paris Saint-Germain ouvrira un nouveau centre de formation pour la section féminine. À compter d’aujourd’hui, suite à l’avis favorable de la FFF et de la Délégation régionale académique à la jeunesse (DRAJES), le club de la capitale accueillera une trentaine de joueuses dès la saison prochaine. 

C’est un véritable renouveau pour le football féminin, le Paris Saint-Germain ouvrira les portes de son centre de formation à partir de début août. Suite à un appel de la Fédération française de football, afin de pousser les clubs de la D1 Arkema à ouvrir des centres de formation, le PSG a répondu présent et s’est proposé en compagnie de six autres clubs pour obtenir l’agrément. Le projet du PSG est concret et comme le souligne Angelo Castellazzi, le directeur sportif de la section féminine, « c’est un centre de formation énorme du niveau mondial ». Une innovation qui marque le début d’une nouvelle ère poussé par un « président [Nasser Al-Khelaifi] très impliqué ». Selon Castellazzi, ce sera « l’occasion de rassembler toute la maison du Paris Saint-Germain, où les rêves ne seront pas irréels mais concrets ». 

J’ai été témoin des promesses partagées devant une dizaine de futures jeunes joueuses réunies dans le parc des princes pour l’explication de ce projet. Dans cette grande salle de réunion, la vue sur la pelouse, les joueuses trépignent d’impatience à l’idée de jouer pour le PSG. Les étoiles dans les yeux, observant Angelo Castellazzi et Sabrina Delannoy, ancienne joueuse historique du club, toutes écoutent très attentivement les discours des dirigeants pour ce projet XXL qui en ferait rêver plus d’un. À la clé ? Une mutualisation sur la partie sportive, mais aussi sur la scolarité avec pour la première fois de la mixité. En effet, les garçons et les filles seront mélangés afin de partager les mêmes ambitions. Le seul but ? Donner aux joueuses tous les moyens possibles pour arriver au plus haut niveau. Suivant un cahier des charges très précis ordonné par la FFF, le club a du recruter 32 joueuses, dont seulement 6 joueuses provenant de régions hors Île-de-France. 

Une formation exigeant l’excellence

Le calendrier est à l’image du projet du PSG, exigeant et ambitieux. Les futurs jeunes joueuses commenceront l’entraînement dès le 1er août et la rentrée des cours se fera à partir du 4 septembre. Les éducateurs promettent la construction d’une nouvelle offre scolaire qui se donne pour ambition une conciliation entre excellence sportive et excellence scolaire. Le programme offrira un parcours qui va du second degré et peut être jusqu’au supérieur pour pouvoir accompagner le développement personnel et professionnel des joueuses. Un projet à 360 degrés avec l’installation d’un internat sportif où les objectifs fixés par l’éducation nationale seront respectés à la lettre. Il n’y aura alors aucun décalage avec un établissement scolaire classique. Le club parisien développe ainsi un seul objectif : devenir un établissement de référence avec des moyens matériels exceptionnels et une grande ambition. Pour Sofia Djoubri, venant du Quevilly Rouen et future joueuse du PSG, « ce projet est incroyable », elle déclare avec le regard plein d’espoir « j’ai hâte de pouvoir être joueuse professionnelle pour le club ».

Poissy, le lieu de tous les possibles

Il semblerait que le nouveau complexe stratosphérique du club situé à Poissy soit aussi le foyer des futures jeunes joueuses. D’après Sabrina Delannoy, c’est un centre de 74 hectares avec 17 terrains de foot et 3 plateaux qui les attendent. Une formation unique avec du matériel exceptionnel et de très beaux équipements. Mais avant d’intégrer entièrement ce centre à Poissy, les joueuses devront d’août à décembre s’installer provisoirement au centre d’entraînement Ooredoo. Elles n’intégreront Poissy qu’à partir du 1er janvier 2024. Sur place, les apprenties seront logées, nourries, suivront leurs cours et s’entraîneront aux côtés de leurs homologues masculins. Pour Noémie, joueuse depuis 6 ans pour l’association du PSG, « être mélangé avec les garçons, c’est très important pour moi, car le football est trop considéré comme un sport masculin et j’aimerais que cela arrange les choses. ». Une nouveauté qui pourrait alors faire évoluer les questions de mixité et apporter ainsi une nouvelle vague de fraîcheur dans le monde du football. 

Publications similaires